Le syndrome obstructif félin est une pathologie fréquente chez nos amis félins, en particulier les chats mâles sédentaires et en surpoids. De plus, un évènement stressant peut aussi favoriser l’apparition d’un tel syndrome.
Tout propriétaire de chat mâle doit connaître ce syndrome car il peut facilement devenir une urgence. Cette maladie se manifeste par une impossibilité pour l’urine de suivre son trajet normal par l’urètre et d’être évacuée depuis la vessie vers l’extérieur. Différentes causes peuvent être à l’origine de l’obstruction des voies urinaires : un calcul minéral, un spasme musculaire, un bouchon muqueux (agglomération de cellules inflammatoires), une anomalie morphologique innée ou acquise des voies urinaires. Enfin, lorsque toutes ces causes sont exclues et que l’on n’explique pas l’origine de la pathologie : on parle de SOF idiopathique.
Signes qui doivent alerter dans le cadre de cette maladie
- Un chat qui va fréquemment dans la litière et essaie d’uriner en vain ou alors seulement quelques gouttes.
- L'urine peut (mais pas obligatoirement) apparaitre rosée car tâchée de sang.
- Les passages à la litière sont douloureux et donc possiblement accompagnés de miaulements ou de vocalises.
- Le chat peut passer beaucoup de temps à se lécher la zone du périnée.
- Le ventre peut être tendu et douloureux.
Ces symptômes doivent impérativement faire l’objet d’une consultation car en cas d’obstruction totale, la vessie peut gonfler et les déchets normalement évacués par l’urine s’accumulent dans le sang et deviennent toxique pour l’animal.
Lors de la consultation deux cas se présentent :
L’obstruction peut être partielle ou débutante, dans ce cas l’urine s’écoule encore suffisamment et la vessie parvient à se vider : un traitement médical peut être mis en place ainsi qu’une surveillance accrue à la maison.
Si au contraire, et c’est malheureusement le cas le plus fréquent, l’obstruction est totale : une grosse vessie douloureuse (appelée " globe vésical ") est mise en évidence lors de l'examen clinique. Cet état impose une prise en charge d’urgence comprenant la mise en place d’une sonde urétrale sous anesthésie pour lever l’obstruction.
Simultanément, des analyses permettant d’évaluer l’atteinte ou non de la fonction rénale sont effectuées ainsi qu’une analyse d’urine +/- de l'imagerie pour tenter d’identifier la nature de l’obstruction. Une hospitalisation de minimum 48h avec la sonde in situ est recommandée pour diminuer le risque de ré obstruction.
Après l'hospitalisation
En sortie d’hospitalisation il est important de suivre les recommandations prescrites afin de limiter au mieux le risque de récidive. Ces recommandations comprennent souvent une alimentation particulière (à visée urinaire) ainsi qu’un enrichissement de l’environnement pour stimuler la prise de boisson et l’exercice et pour diminuer le stress du chat.
En cas d’obstruction réfractaire ou de récidives multiples, une chirurgie peut être envisagée et devra être discutée avec le vétérinaire.
Si vous désirez plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire.